Chapeau taché, vêtements hideux
Les yeux dans le brouillard
Trop longs, ses blancs cheveux
Un homme devenu vieillard
Le dos courbé et les mains vides
Sa peau poisseuse, ternie
Visage orné de profonds rides
Un air, tout rabougri
Tapis dans l’ombre, au coin de la rue
Parfum nauséabond
Sa bouche s’ouvre, ses dents fourchues
Un sourire de vagabond
J’avance vers lui et je trébuche
Je tombe, mon souffle se coupe
Mes bras frileux, sur lui se juchent
Misère ! surgit un doute
Son regard sage et bienveillant
Mon sourire devenant affable
Il me relève élégamment
Mes yeux devenus aimables
Chapeau taché, vêtements hideux
Parfum nauséabond
Un vieil homme calme, ma foi heureux
Un ange, sans prétention.
Ecrit par Karine Hudon, le 14 septembre 2022