Le vide tapisse tous les murs de mon être
Il efface les couleurs, il repousse la lumière
Remplissant toutes les particules de son air
Je ne peux voir que la transparence absolue, l’invisible
Qui se creuse et devient inaccessible
Le vide a réussi à visiter l’intérieur de ma tête
Détruisant au passage mes souvenirs de fête
Tuant même mes idées, mes rêves et mes envies
Ne me laissant qu’un vaste champ d’arbustes rabougris
Le vide vient combler tous les vides de mon âme
Je deviens une enveloppe sans papiers, sans filigrane
Je ne vois, je n’entends et je ne sens plus rien
Qu’un corps que je transporte et qui s’éteint
Le vide a détruit tout ce qui ressemblait à la vie
Je trépasse sans me rendre compte que c’est fini
J’ai laissé le vide totalement m’aspirer
Croyant que je ne pouvais plus espérer
Puis… j’ai construit des avions en papier
Et sur leurs ailes, je me suis mise à planer.
Écrit par © Karine Hudon, 29 novembre 2022