Face à ma colère, par Ali Irhboula

Il se fait tard, j’ai hâte de fermer les yeux,
Jouir d’un somme qui m’envoie aux cieux.
Chaque jour, je me jure, de rester serein.
Garder mon calme, le pied sur le frein.
Mais rien n’y fait, c’est une cause perdue,
Même en étant sage et très assidu.
Chez moi, la nuit, je repasse en revue,
Mes faits, gestes et mes entrevues.

Pour voir mes failles comportementales,
Traquer toute conduite qui n’est normale.
Mon âme se froisse en voyant mes torts,
Gagner le pari nécessite un tas d’efforts.

J’en conviens, j’ai quelques faiblesses,
Et c’est bien là où le bât blesse.
Mais que faire, à chacun ses misères,
Envers moi, ne soyez pas très sévères.

J’ai beau ouvrir mon âme avec amour,
Telle la lucarne qui s’ouvre au grand jour.
Le miracle agit pour ceux qui, sans cesse,
Câlinent le bonheur avec leur sagesse.

Pauvre de moi ! Je suis très coléreux,
Je fais la joie des cons et des envieux.
Ils peuvent vite l’avoir, leur petite bête,
Le poisson qu’ils veulent est sans arêtes.

Je suis toujours au mauvais endroit,
Au mauvais moment et jour qui soient.
La fréquence des torts me culpabilise,
La récidive est, dit-on, ma devise !

La réalité est autre, question d’humeur !
Le spleen accru gâche mon bonheur.
Chargé à bloc, je deviens méchant,
Même si cela n’est mon penchant.

Le vase déborde à cause d’une goutte,
De même qu’un mot, votre calme vous coûte.
Mais les ennemis qui te veulent du mal,
Se suffisent de peu pour crier au scandale.

Écrit par  Ali Irhboula 24 juin 2022 

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