Je vous aime, feuilles sans sève, issues de l’automne… !
Vos arbres vous délaissent, vous n’êtes plus vertes.
Avec leurs branches nues, ils ont l’air monotones.
C’est dire à quel point, grande est votre perte.
Le jardinier, fou de rage, craint pour toute sa zone !
Sombre est sa pelouse, elle est par vous couverte.
Son souffleur à la main, il fait de vous un cône.
Craque une allumette, et vous brûle sans nulle perte.
Réduites en fumée, vos âmes, rejoindront l’ozone.
Quant à vos cendres, une chance, leur est encore offerte.
Fertiliser la futaie, qui, au printemps, ébourgeonne.
Laissant naître vos consœurs, qui bientôt seront vertes.
Pour encore quelque temps, avant qu’on les abandonne.
Et c’est une autre phase qui est ainsi ouverte.
Éphémère est la nature, en cela, elle est bonne.
Ses cycles alternés sont, autant de découvertes.
La préserver en l’état, est ce que l’homme ambitionne.
En agissant autrement, il provoque cris et alertes.
Que les écologistes émettent et que les gens entonnent.
Pour que cessent les abus qui causeraient sa perte.
Écrit pat Ali Irhboula 23 juin 2022