Cinq heures du matin, depuis la veille, je suis tout excité,
je vais rejoindre, enfin, ma Suisse adorée !
Comme j’étais stressé, je n’ai pas réussi à dormir,
j’avais vraiment une tête et des yeux d’abruti.
.
Ma fille passa me chercher, pour à l’aéroport me déposer,
il était six heures lorsque je suis arrivé.
Après un bref au revoir, me voici dans le hall d’entrée,
je ne pouvais pas être en retard, j’avais encore cinq heures à patienter,
.
punaise, je n’étais réellement pas gâté !
J’avais promis de ramener de vraies bières belges à mes amis,
donc, j’en achetais un paquet de douze, ils seraient ravis.
Ce que je n’avais pas anticipé, c’était qu’à la douane,
.
ni nourriture, ni boissons, on ne pouvait passer.
À ma première présentation, les douaniers voulurent tout me faire jeter,
hors de question, au prix où je les avais payées.
Je fis donc demi-tour, mais les andouilles m’avaient déjà repéré,
.
avec mon grand chapeau, mes cheveux très longs et très défaits,
mon tatouage dans le cou et mes yeux de drogué.
Logique, je n’avais pas dormi et n’avais pas les airs d’un albinoni.
Je me suis mis sur le côté, j’ai déposé mon sac à dos, et doucement, je me mis à les siffler,
.
j’avais du temps à perdre, et j’ai horreur du gaspillage, même à mon âge.
Une fois les bières descendues, j’étais, il faut bien l’avouer, un peu fort vermoulu, mais je marchais droit.
Je me représentais une deuxième fois à la douane, espérant juste éviter, là où j’étais déjà passé, mais manque de bol, c’est là où je fus appelé. Il me regarda d’un air malin, plus rien à déclarer ?
.
Je tentais l’humour : non, j’ai bu les bières, vous ne pourrez, cette fois-ci, rien me reprocher,
Eh bien, ça ne l’a pas fait rigoler. Et de ses mains, il a commencé à fouiller mon sac,
d’un coup, il s’est mis à crier, mais bon sang, c’est quoi ça ?
Bè, c’est mon dentier, il y a du métal, donc avant de passer, je l’ai retiré et déposé dans mon sac,
.
j’ai bien cru qu’il allait faire une crise cardiaque.
En voyant sa tête, je n’ai pas pu m’en empêcher, de rire, je me suis esclaffé.
Mal m’en a pris, ce n’était pas le moment, il m’a regardé et hop m’a fait mettre sur le côté,
j’ai eu droit à une fouille intégrale, ce n’était vraiment pas génial.
.
Je fus interdit de boire dans l’avion, ce sont vraiment des cons, et la malchance me suivait,
à cause des intempéries, il y avait deux heures d’attente avant de pouvoir décoller.
Moi, j’ai fait que des aller-retours, Seigneur, je n’arrêtais pas d’aller aux toilettes,
je m’en souviendrais de ce voyage, je l’ai vécu comme si j’étais condamné à perpette…
.
Correctrice du texte : Nathalie.
Écrit par ©Fabian Gambacorta le 09/07/2022.