Je le prends contre moi,
C’est la première et dernière fois
Je ne verrai pas ses yeux,
C’est l’unique instant entre nous deux
Contre ma poitrine, il ne bouge pas,
Pas un cri, son petit corps est froid…
.
Un instant qui paraît aussi long,
Qu’il me semble court, si nous y repensons…
Je pleure, défile ce que nous ne connaitrions pas,
Pleure aussi près de moi, le triste papa…
Il y a aussi ce silence que personne n’ose briser,
Personne ne trouve les mots pour en parler…
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Je dois nommer, mon pauvre bébé,
Qu’aussitôt donnée, la vie m’a volé…
Je dois nommer mon pauvre bébé,
Mon pauvre bébé mort-né…
Mais pour l’instant, il est encore présent,
Il est présent, mais que pour un instant…
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On le reprend doucement de contre moi,
Ce moment-là, reste comme un pourquoi
Pourquoi une maman ne peut pas garder son enfant,
Et qu’un enfant ne sera plus avec sa maman…
Cette fois, on entendra un cri, c’est le mien,
Puisqu’on n’entendra jamais le sien…
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On me tient la main, sans rien oser me dire,
L’image même à voir fait tellement souffrir,
Alors qu’est-ce qu’on pourrait bien dire,
À des parents qui a ce point son en train de souffrir ?
Je pleure encore aujourd’hui ce moment,
Qui a fait de moi, une bien triste maman…
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Écrit par Sundhauser flavien le 23/5/2022