Son caractère éphémère par Karine

Je ne sais plus comment le ciel est devenu si bleu. Je me dis que c’est peut-être le battement des ailes d’un oiseau qui l’a ainsi coloré ou bien c’est le soleil avec sa lumière éclatante qui l’a de cette façon transformé.
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Je ne sais plus comment les arbres sont devenus si grands. Je me dis que c’est le désir de devenir majestueux qui leur a donné cet élan ou encore le bruissement des feuilles et des branches qui ont permis leur envol.
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Je ne sais plus comment la mer est devenue si jolie. Je me dis que ce sont les vagues qui ont déferlé sur le rivage ou encore les coquillages qui ont transporté son chant à travers les âges et le temps.
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Je ne sais plus comment la Terre s’est mise à tourner. Je me dis que c’est le perpétuel mouvement de tous ces êtres l’habitant ou encore la dérive des espaces dans le temps qui ont permis ce roulement.
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Je ne sais plus pourquoi mon âme est devenue si fragile. Je me dis que je suis née dans un autre monde que celui qui m’était destiné ou bien c’est une pluie diluvienne qui a noyé la Terre le jour où je suis née.
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Je ne sais plus pourquoi la vie est une réalité éphémère. Je me dis que c’est sûrement la beauté de ce monde qui ne peut être éternelle,
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Et qu’il faut, sans perdre une seconde, vivre en regardant l’infinité du ciel et de la mer ainsi que les cimes des arbres pour enfin comprendre que la beauté de la vie réside, en fait, dans son caractère éphémère.
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Écrit par © Karine Hudon, 8 mai 2022

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