Je me suis levée ce matin sans comprendre ce qui s’était passé
Nous avions tous les deux besoin de discuter, mais pas de se disputer
J’ai senti ton souffle qui ne cessait de s’intensifier, de se métamorphoser
Dans le creux de mon cou, j’ai senti l’air de ta bouche venir me caresser
Je ne savais plus à ce moment ce qui était convenable de te mentionner
Je ne savais même plus si notre histoire, je voulais enfin la terminer.
Quand tu as quitté les lieux, je n’ai pas su quoi faire pour te retenir
Je n’ai pas su prononcer ces mots que je voulais t’entendre dire
Je n’ai su que te regarder dans tes délires, t’entendre, jusqu’à en mourir
Je n’ai su que voir toute cette colère qui me faisait tant souffrir.
Je cherche encore à comprendre ce qui s’est passé durant cette interminable soirée
Je pense à tous les tiroirs que ma mémoire voulait ne plus jamais vider
Mais cette chicane, comment allons-nous parvenir à la transcender?
Surtout que ton silence n’arrive plus du tout à me subjuguer.
J’aimerais tellement croire encore à nos chances de se pardonner
Mais il y a toute cette rage que je n’arrive plus à apaiser
Il y a trop de tonnerres et d’orages qui ne cessent de nous bousculer
Il y a trop de tempêtes et de malheurs qui ne cessent de nous torturer.
Et tous ces soupirs que je n’arrive plus à entendre ni à comprendre
Je ne sais plus comment parvenir à t’aimer sans toujours des excuses prétendre
Tu ne me regardes même plus comme cette femme que tu disais aimer
Ton regard et tes yeux je ne les vois plus jamais sur moi se laisser désirer
Je ne vois plus que ce visage que tu empruntes pour encore me faire croire
Que ces querelles nous sommes au-dessus d’elles, au-dessus de nos avoirs.
Je ne vois plus que nos larmes, je n’entends plus que nos cris, je ne souris même plus
Et chaque fois que je crois que cet incommensurable amour je l’avais tant voulu
Notre histoire fait un détour et retourne à nos périlleux débuts.
Je ne sais plus comment écrire la suite de cette histoire si belle que je souhaitais poursuivre
Je ne sais même plus comment te dire tous les mots qui ne font chaque jour que me suivre
Je ne sais plus que vivre ces moments que l’on n’arrête jamais de vouloir revivre.
Ces moments qui nous chavirent le cœur jusqu’à en perdre tous nos repères
Ces moments que je sais trop lourds et qui me font trop penser à hier
Ce n’est plus que dans le désordre de mes idées que j’arrive à me sentir bien
Dans le désordre de ma folie que, sans toi, je peux tout comprendre enfin
Et encore je me dis que je n’ai pas su tuer ce mal qui ne voulait plus s’enfuir
Je n’ai su que tuer mon âme qui une fois de plus me faisait tant souffrir.
Je n’ai su que tomber sans pouvoir me relever, je n’ai su que rester et puis dépérir
À petit feu, comme si tout de toi m’avait enlevé la foi, et ce, jusqu’à en mourir.
Écrit par © Karine Hudon, Recueil “Amours Inoubliables”