J’irai vivre dans le désert,
Loin de la guerre…
Je n’y croiserai que le silence,
Que le vide, comme l’absence…
Le temps n’aurait plus d’influence,
J’apprendrai à comprendre la complaisance
Loin de toutes ces questions élémentaires,
Qui peut-être ne sont que secondaires,
Face à cette immensité, faite de néant,
Je comprends, oui, je comprends…
Que tout ce qui m’entoure,
Perds peu à peu de l’amour
Dépassé par le progrès,
Qui ne me fait pas avancer,
J’ai même l’impression de reculer,
Lui qui était censé nous rapprocher,
Nous fait chaque jour, nous éloigner
Courir après le temps, c’est une réalité,
Pour le monde vaste de la virtualité…
C’est une vérité, triste vérité…
Je n’irai finalement pas dans le désert,
Le questionnement, je viens de me le faire,
Et après, même en voulant, que puis-je faire ?
Tout seul, je ne pourrai jamais tout défaire…
Tout seul, je ne pourrai jamais tout refaire…
Ce que je vois, c’est que tout nous échappe,
Pour tellement peu qu’on rattrape…
Je ne voudrai pas en être conscient, trop tard,
Que je vis une vie avec un temps de retard…
C’est à ça que je pense ce soir…
Écrit par Flavien Sundhauser le 31/5/2022
Pingback: Mon parcours dans la souffrance - Les poètes vous parlent